Psychologie clinique[1]

C'est le
suisse Edouard Claparède qui le premier a utilisé le terme de psychologie clinique, qui devait selon lui permettre de "transporter les ressources de la psychologie expérimentale au lit du malade". C'est ensuite Daniel Lagache qui en a donné la première définition en 1949. Selon lui, il s'agit d'une science de la conduite humaine, fondée principalement sur l'observation et l'analyse approfondie des cas individuels, aussi bien normaux que pathologiques, et pouvant s'étendre à celle des groupes. Elle est aussi issue des apports de la psychanalyse qui lui a donné un de ses modèles de compréhension tant du fonctionnement psychique, en termes d'instances, topiques etc. que de ce qui s'y joue (transfert (), identification (), projection (), clivage de l'objet etc.). La visée en est la compréhension, en termes d'équilibre, des forces en présence (pulsions et défenses) et de signification inconsciente, des symptômes, traits de caractères ou comportements qui ont provoqué la consultation du psychologue. Deux méthodes, non exclusives, peuvent être utilisées : l'entretien clinique et l'examen psychologique avec les tests (projectifs et de niveau).
 L'objet de la clinique
Le terme clinique est hérité de la médecine : si le psychologue est dit clinicien, c'est autant parce qu'il sort de son laboratoire pour rencontrer l'autre dans des situations « naturelles » que parce qu'il rencontre des personnes présentant des troubles ou des difficultés psychiques. Est donc clinicien le psychologue qui rencontre des personnes en tant d'individus singuliers, contrairement à la situation de laboratoire où ce sont des variables qui sont manipulées.
"L'humanité de l'objet la spécifie moins que l'attitude méthodologique : envisager la conduite dans sa perspective propre, relever aussi fidèlement que possible les manières d'être et de réagir d'un être humain concret, complet, aux prises avec une situation, chercher à en établir le sens, la (structure) et la genèse, déceler les conflits qui la motivent et les démarches qui tendent à résoudre ces conflits, tel est en résumé le programme de la psychologie clinique"(D. Lagache)
Ce que l'on appelle une personnalité, n'est-ce pas non plus un équilibre entre des forces internes et externes ? Ce que cette personnalité peut avoir d'unique, de singulier, d'irréductible à l'autre, sera exploré aussi complètement que possible à l'aide d'entretiens ou de tests. Il ne s'agit pas d'exclure la subjectivité, ni même de la réduire, mais de la mettre au cœur du projet de la psychologie clinique, d'en faire son objet d'étude : un sujet, le psychologue, tente de comprendre un autre sujet, le consultant, et il le fait avec les techniques et les méthodes de sa discipline, mais également avec ce qu'il est comme sujet. C'est là, au cœur de la subjectivité, de l'individuel, que la psychologie clinique rencontre l'universel, et partant, fonde sa scientificité.
D. Lagache définit l'objet de la clinique comme « l'étude de la conduite humaine individuelle et de ses conditions (hérédité, maturation, conditions psychologiques et pathologiques, histoire de la vie) en un mot l'étude de la personne totale en situation". (D. Lagache).
L'individu pris dans sa concrétude, tel est l'objet de la psychologie clinique : « La psychologie clinique est caractérisée par l'investigation systématique et aussi complète que possible des cas individuels ».


[1] Wikipédia

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